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 Les Stances à la duchesse de Savoie

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AuteurMessage
Evalea
Duchesse
Evalea


Nombre de messages : 170
Date d'inscription : 17/02/2008

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MessageSujet: Les Stances à la duchesse de Savoie   Les Stances à la duchesse de Savoie Icon_minitimeMer 1 Avr - 1:37

Citation :
Les Stances à la duchesse de Savoie
Chanson (très) populaire du Piémont

Refrain:
En selle, en selle, ma mie
Chevauche, chevauche
En selle, en selle ma mie
Chevauche mon grand vit

I
En terres d'Ivrée, un duc,
Du nom de Lapinus,
Très bon pour ses sujets,
Était grand, droit et fier,
Juste, fort et sincère
Et sifflait comme un geai.

II
Aimé du peuple pour
Sa force, sa bravoure,
Son épée, son courage,
Il montait prestement
Chaque jour sa jument
Devant tout le village.

III
Bien que de port altier,
N’avait jamais trouvé
Pour poser ses mains rudes
Une femme et, de fait,
Notre bon duc souffrait
De haute solitude.

IV
Pourtant encore vert,
Toujours rapière au clair,
Mais sans épouse, hélas!
Dans sa chambrette close,
Onc n’effeuillait de rose
Et dormait comme masse.

V
Nombre de chambrières
Tentaient de le distraire,
De le mettre en émoi.
Au matin, sous la couette,
Voulaient tâter la bête
Et trouvaient le duc froid.

VI
Car le duc, sans broncher,
Ne voulant du péché,
Demeurait chaste et roide;
Et, dans tout le pays,
Il courut vite bruit
Qu’il avait pine froide.

VII
Et comme onc ne baissait
Devant ses tiers ses braies
Pour monter à la selle,
Vile rumeur colporte
Que cul du duc fait crotte
Verte comme surelle.

VIII
Un tel prédicament
Créa l’amusement;
Et le trouvèr’ du cru
Mit sitôt en musique
La raide et blanche trique
Et le trou vert du cul.

IX
À son grand désarroi
On brocardait le duc,
Qui faisait grise mine.
Et on le vit souvent
Rôder près de l’étang,
Le coeur criant famine.

X
Un soir de solitude,
Un vent venu du sud
Lui parla à l’oreille;
Une fée ou un ange
Lui chanta la louange
De beauté sans pareille.

XI
Une splendide vierge,
Ignorant toutes verges,
Régnait sur la Savoie;
Blanche comme saindoux
Et répondant au doux
Prénom d'Evalea.

XII
Au creux de ses entrailles,
Au profond de sa faille,
Brûlait tel un brasier;
Nul ne pouvait l’éteindre,
Risquant fort, à l’étreindre,
D’avoir le vit brûlé.

XIII
Lors la belle attendait
Étendue sous un dais
Que l’on vienne et l’embrasse,
Soupirant sans espoir
Que nul ne puisse avoir
Une pine de glace.

XIV
Sur ce le vent se tut
Et le duc fort ému
Quitta mélancolie:
«C’est bien moi qu’elle appelle,
Et cette jouvencelle
Réchauffera mon vit.»

XV
Rentré en sa demeure,
Fit part de la rumeur
À son vieux confident.
«Il ne peut être d’autres
Vits ainsi que le vôtre;
C’est bien vous qu’elle attend.

XVI
«Vous seul avez l’atour,
Car pensez qu’il faut pour
Pénétrer le refuge
Qu’est le con de la dame,
Où vit commun s’enflamme,
Une pine ignifuge.»

XVII
Et le duc effaré,
Ne sachant où chercher,
La Savoie étant vaste,
Regarda éperdu
Sa braguette tendue
Et jura rester chaste.

XVIII
«Sire, sans plus attendre,
Il faut trouver et prendre
En justes tenailles
Cette tendre pucelle,
La porter jusqu’au ciel
Et franchir son portail.

XIX
«Car, bien vous le savez,
Un duc sans héritier
Est tel chêne sans gland;
Il lui faut prendre femme
Pour perpétrer son âme,
Son lignage, son sang.»

XX
Et son bon chambellan
Lui dit d’un tel élan
De reprendre courage,
Que le bon Lapinus
Monta son palefroi
Et sus au pucelage!

XXI
Il espérait fort trou-
ver la belle en son trou-
ble repaire bien vite,
Et qu’avant le printemps
Pourrait la belle enfant
Monter sa stalagmite.

XXII
Flanqué de six guerriers,
Parcourut la contrée,
Chercha combes et vaux;
Bien que les mois passassent,
De duchesse point de trace,
Ni rumeur ni ragot.

XXIII
Arriva en hameau
Au sommet d’un coteau,
Triste, crotté, fourbu.
Trouva gentille auberge
Aux longs rideaux de serge
Et de velours tendue.

XXIV
En ce lieu accueillant
Se délassaient les grands
Toute la cour en voyage
Dans un essaim de belles
Offrant fortes mamelles
Débordant de corsages.

XXV
Les six guerriers transits
Tombèrent au tapis
Dessous autant de vierges.
Le pauvre Lapinus,
Si grand fût son émoi,
N’osa sortir flamberge.

XXVI
Dans sa peur de faillir,
Il ne pouvait saillir,
Planter son étendard.
Et, de toute façon,
Se glacerait le con
À son froid braquemart.

XXVII
Le duc était morose,
Quand, vêtue de soie rose,
Survint une belle dame:
«S’il vous agrée, messire,
Je gèlerai mes doigts
À la verge ducale.»

XXVIII
«Merci, Madame, hélas!
Grand bien que vos mains fassent,
Vous m’en verriez marri,
Car j’ai promis ce sceptre
À celle à qui le prêtre
M’offrira en mari.

XXIX
«Celle qui m’est promise
Est douce comme brise
Et blanche comme ivoire;
J’entendis la prière
Que fit, de sa litière,
Son souffle aux vents du soir.

XXX
«Je suis en selle depuis,
Chevauchant jour et nuit,
Cherchant dans la Savoie
Introuvable beauté,
Un ange au con igné;
Son doux nom est Eva.»

XXXI
Lors la belle pâlit,
S’allongea sur un lit,
Prise de pâmoison:
«Ce que vous décrivîtes,
Mon coeur trop en palpite,
C’est mon con, c’est mon nom!

XXXII
«J’attends depuis toujours
Qui calmera d’amour
Ce feu qui en moi croit;
Vit qui saura me prendre
Sans se réduire en cendres.
Oui, je suis Evalea!»

XXXIII
Qui pourra donc chanter
Du duc félicité
Sans en ternir l’éclat
Quand il dit coeur béant:
«Unissons-nous céans,
Avant que sonne glas!»

XXXIV
Il était en ce lieu
Aubergiste fort joyeux
Qui offrit ses services
Pour rendr' possible l’union,
En quittant le giron
D’une belle et ses vices.

XXXV
Rengainant sa rapière,
Il ouvrit une chambrée
Et dit d’un ton amène
En rassemblant ses ouailles:
«Entrez, faites ripailles
Au nom du père, amen.»

XXXVI
Verges quittèrent cul
Et se tut la cohue
Qui forma une arène
Pour célébrer la messe,
Tout en pinçant la fesse
De la belle duchesse.

XXXVII
La cour fit office,
Éleva la grand lice
Sur les amants ployés,
Les bénit d’un Pater
Et, quand ils s’embrassèrent,
S’offrit forte lampée.

XXXVIII
Lors le ban exigea
Que le duc consommât
Incontinent l’hymen;
Il mit donc femme en lit
Puis il la dévêtit
De sa robe, sa traîne.

XXXIX
Chacun souffle retint
Quand le bon duc en vint
À rejeter vêture
Pour dévoiler son sabre,
Roide et blanc comme marbre,
À l’altière cambrure.

XL
La noblesse ébaubie
Jura qu’autour du vit
L’air même se gelait
Et que fumait le con
Alors que le buisson
De ses poils crépitait.

XLI
Plus de chants, plus de danses,
Plus un souffle, silence;
Le duc prit son élan.
Trois fois il se signa
Et d’un coup pénétra
Le con incandescent.

XLII
Ce fut tonnerre et foudre,
Coups de canon et poudre,
Qui six heures durèrent.
La troupe des convives,
Scandant des «Vive! Vive!»,
Entourèrent litière.

XLIII
La couche vint à choir
Sous les coups de butoir
Tant le duc besognait;
Et enfin dans un cri:
«Joseph! Christos! Marie!»,
Il fit feu de mousquet.

XLIV
Quand il se retira,
De son vit toujours droit
Jaillissait sa semence;
De forts longs jets de foutre
Giclant jusques aux poutres
Bénirent l’assistance.

XLV
Lors gardes s’embrochèrent,
Formant couronne fière
Autour de Lapinus
Alors que, pudibonde,
Se drapait Evalea
Dans un voile de soie.

XLVI
Ce fut nuit de liesse,
Toutes verges en fesses,
Et au matin venu
Chacun voulut surseoir
Au moment de s’asseoir
Tant lui souffrait le cul.

XLVII
Les annales relatent
Que duchesse, à quatre pattes,
Jusqu’au lever du jour,
Plus de quarante fois
Fut prise par le duc
Et qu’il bandait toujours.

XLVIII
Mais bonnes choses passent
Et bientôt foule lasse
Sombra au doux sommeil;
Tous les corps enlacés
Dormirent au plancher,
Corps nimbés de soleil.

XLIX
Quand le duc s’éveilla,
Se tâta sous le drap
Et sentit fière hampe;
Il conçut grande joie,
Son vit n’était plus froid
Et tendu comme crampe.

L
C’était certes miracle,
En dépit des oracles,
Le duc était guéri.
Il voulut sur-le-champ
Essayer l’instrument
En son amour, sa mie.

LI
Hélas! à son grand dam,
Près de lui point de dame
Mais sa fidèle escorte,
Qui ne sut que lui dire,
N’ayant point vu sortir
La duchesse si accorte.

LII
Lors entra la matrone,
Une avare gorgone,
Qui fit mauvais sourire.
«Où donc est mon aimée,
S’enquit le duc outré,
Quand je souffre martyr?»

LIII
«Messire, dit la femme,
Sachez que votre dame
Appartient au conseil;
Et, bien qu’elle soit duchesse,
Nous sommes en semaine,
Il faut qu’elle travaille.

LIV
«D’ailleurs, à ce propos,
Vous avez pris repos,
Vous et vos compagnons;
Baisé, tâté corsages,
Plus les frais de ripaille,
Fait cent écus tout rond.»

LV
Sans dire mot, le duc
Lentement approcha
Du haut de l’escalier;
Dans la chambre au-dessous,
Vit duchesse aux genoux
De son palefrenier.

LVI
Alors, pris de colère,
Sortit son cimeterre
En hurlant son courroux,
Se jeta dans le vide,
Saisit l’homme livide
Et lui trancha le bout.

LVII
Stupéfaite, la duchesse,
La bouche encore pleine,
Empêchée de mot dire,
Regarda son ami;
Dans ses yeux nul défi,
Mais juste repentir.

LVIII
Le duc leva son arme
Sur son amante en larmes
Mais ne put l’abaisser,
Car, s’il la pourfendait,
Qui donc lui donnerait
Légitime héritier?

LIX
Et puis, est bien bénigne
Cette incartade indigne
Et drôle de façon;
Il est sûr fort plaisant
D’ainsi folâtrer quand
Bouche remplace con.

LX
Lors le duc absolut
Sa dame fort émue
Qui, de reconnaissance,
Cracha le vit sanglant
Et emboucha son gland
Avec force science.

LXI
«Mais mon duc, dit la belle,
J’ai à le croire peine:
Votre flamberge est tiède!
Le même phénomène
S’accorde à mon hymen,
Mon con connut remède.»

LXII
Le duc, en son bonheur,
Voulut partir sur l’heure
Mais, homme honnête et droit,
Il dit à la matrone:
«Je retourne en mon fief,
Mais je ne suis ingrat.

LXIII
«J’emporte la duchesse
Hors de ce lieu infâme;
Mais en échange que
Mon palefrenier puisse
De fille faire office,
Puisqu’il n’a plus de queue.»

LXIV
Lors, le couple ducal
S’en fut sur le cheval
En tête de la troupe.
Tant que trajet dura,
Le duc ne débanda
Et prit duchesse en croupe.

LXV
C’était certes plaisant
De voir les deux amants
Ainsi bien enchâssés;
Au plus fort du galop,
Pas plus qu’au petit trot,
Le duc n’a déculé.

LXVI
Arrivés en Ivrée,
Le duc ôta son heaume
Et présenta la dame.
Et gente populace
Acclama sur la place
Sa belle suzeraine.

LXVII
Enfin, le chambellan
Retrouva son amant
Avec le duc rentré;
Mais le gueux polisson
Lui passa ses morpions
Au bordel attrapés.

LXVIII
Et le pauvre fut pris
De danse de Saint-Guy
Et tant il se gratta
Qu’il advint, un bon soir,
Que du haut des remparts,
Dans les douves il tomba.

LXIX
Ainsi finit la geste,
La destinée céleste,
De ces douces amours
Qui firent tant et bien
Que moult chérubins
Vinrent au fil des jours.
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