Chateau du Genevois
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 [RP]Au rendez vous du bout du monde

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Evalea
Duchesse
Evalea


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MessageSujet: [RP]Au rendez vous du bout du monde   [RP]Au rendez vous du bout du monde Icon_minitimeSam 4 Avr - 23:12

Lub a écrit:
Bourg était en effervescence, c’étais jour de foire. La foire la plus importante de l’année. Il trainait comme un air … d’aventure.

La ville fourmillait de personnes aux accents et habits divers et bariolés. Aostois, Chablaisiens ou Bressans. Anneciens, Chambériens ou Belleysans. Même Dauphinois, Bourguignons ou Italiens. Tous s’étaient donné rendez-vous.

Des enfants, aux quatre coins des rues, criaient aux passants les titres des journaux. « Les Loups du Gévaudan section Provence revendiquent la prise de Bourg ». « Menace sur l’empire ». « La duchesse de Lorraine très malade, les médecins disent que sa maladie mentale est irréversible ».

Les étals des marchands débordaient de marchandises en tout genre. Du poisson du lac Léman jusqu’au fromage de chèvre, descendu par quelques bergers téméraires. Du vin d’Appremont jusqu’au poulet de Bresse.

Au milieu de la foule innombrable avançaient un homme et une femme. Ce couple passait inaperçu. Lui était venu là en quête de retour aux sources. Du temps où il était jeune, où il fréquentait les endroits malfamés. Il était venu pour visiter une vieille amie de sa mère, qu’il n’avait vue depuis longtemps.

Il était secoué de quintes de toux. Depuis quelques jours, cela l’avait repris. Il avait cru sa maladie guérie, grâce aux bons soins de sa femme, mais la toux puis la fièvre étaient revenus. Depuis ces derniers jours, il avait longuement parlé avec la Duchesse, et voyant son état elle avait voulu l’accompagner, peut être par gout de l’aventure, peut être pour s’assurer que sa maladie ne lui joue des tours. Qui sait ? Il faudrait le lui demander.

Ils arrivèrent devant un établissement, dans une rue étroite et sombre. L’enseigne indiquait « auberge du rendez vous du bout du monde ». A l’entrée un homme de très grande taille et très gras les examina de pied en cap un instant. Une quinte de toux. Puis le portier ouvrit la porte pour les laisser entrer.

Oeil d'aigle, jambe de cigogne, Moustache de chat, dents de loups, Perce-Bedaine et Casse-Trogne, on aurait dit que tout le gratin des bas fonds avait été rassemblé là. Lui était déjà venu dans ce lieu, jeune, et sans hésiter il la conduisit jusqu’au bar. Il la regarda, lui fit un sourire.

Que désirez-vous boire ?

Evalea a écrit:
Le coche était arrivé en fin de matinée à Belley. Il transportait la Duchesse du Genevois, le Vicomte de Thonon et le Seigneur de Seéz. Après avoir pris une rapide collation, ils quittèrent l'Auberge et Dolmance du les abandonner pour rejoindre rapidement les bureaux du Conseil. Du travail l'attendait.

La Duchesse et le Vicomte se retrouvèrent seuls. Seuls c'est ce qu'ils attendaient depuis quelques heures. Ils avaient besoin de parler tous les deux, des choses à prévoir, des informations à s'échanger mais surtout ils devaient prendre un moment pour eux.

C'est dans cet esprit qu'ils traversèrent le marché. Bon nombre de commerçants étaient là, les étals étaient riches et bien que les odeurs parfois nauséabondes dérangeaient la Duchesse. Celle-ci ne pouvait s'empêcher de s'imaginer quel serait le destin de son Peuple, si la famine devait sévir..

Evalea n'était pas rassurée et c'est d'un pas incertain qu'elle marchait à travers la place, enjambant parfois un homme ivre à terre, ou évitant de justesse de marcher sur la patte d'un chien léchant l'eau sale qui coulait le long de la place.

La main sur son aumônière et l'autre autour du bras de Lub c'est ainsi qu'ils arrivèrent enfin devant l'Auberge du bout du monde. Bon sang, son nom était il un signe du destin ?

L'homme marmonna quelque chose à Lub en les regardant de la tête au pied, Lub en fit autant et bientôt la porte de l'Auberge s'ouvrit...Le spectacle était accablant et la Duchesse failli faire demi tour mais le regard presque suppliant de Lub la fit continuer.

Ils entrèrent dans une « marée humaine », digne des plus grandes horreurs. Par Aristote, mais où l'avait il emmené ? Ses mains se resserrèrent sur le bras du Vicomte tandis qu'elle laissait son aumônière à la vue de tous..qu'importait sa vie valait bien plus que quelques écus. Elle se rapprocha inévitablement du Vicomte presque tremblante. Celui-ci du remarquer son malaise car bien vite il passa son bras autour de ses épaules et l'attira à l'abri des regards à une table.

Assise et tandis qu'elle regardait partout, Lub lui demanda ce qu'elle voulait boire, elle le regarda, l'homme était calme et posé, presque..souriant, la Duchesse s'inquièta

- dites, vous en avez des idées de m'amener dans un bouge infâme de la sorte, croyez vous que nous en sortirons vivants Vicomte ? Si la chambre dans laquelle vous devez m'emmener est pareille je crains de ne pouvoir point parler ni écouter mais oui commandez moi quelque chose de fort je vous prie.

Elle continua de regarder autour d'elle puis déclara
- pour un premier rendez-vous..c'est réussi

Elle regarda Lub et éclata de rire

- Dieu, heureusement que Dolmance ne sait pas où nous sommes...

Lub a écrit:
Elle semblait inquiète. Elle regardait, de gauche, de droite et il tentait de par son attitude de la rassurer. Il lui avait passé le bras autour des épaules pour la conduire à une table et l'avait trouvée frissonnante.

Elle s'inquiétait, lui dit elle, pour sa sécurité.

Duchesse, n'aillez crainte, ici personne ne nous connait. Personne ne saura que nous sommes venu. Et le lieu est sans doute plus sur que tout les endroits les plus chics de Chambéry. Ici nous ne sommes pas des nobles, juste des clients comme les autres, qui allons monter dans une chambre, comme plein d'autres.

Il se leva et se dirigea vers le bar. Quelques instants plus tard il revint, porteur de deux eaux de vie. Elle lui parla de leur premier rendez vous.

Oui, duchesse, mais vous verrez que cet endroit est idéal pour un tel rendez vous. Je venais ici autrefois et suis habitué de la chose.

Elle riait. Cela prouvait qu'elle se détendait. Tant mieux. Était ce la première fois qu'elle ferait cela ? Il sourit encore et la regarda dans les yeux.

Certes, mieux vaut que Dolmance ne sache jamais où nous sommes et ce que nous faisons. Qui sait comment il le prendrait. On ne le dirait pas comme ça, mais son esprit est assez cartésien

Il se mit à rire et tourna la tête. Il resta un cour instant à regarder les danseuses à moitié nu en train de faire leur numéro. La musique douce et entrainante devenait enivrante et les jeunes filles se trémoussaient à la perfection.

Il retourna la tête à la perfection.

Quoi que certains spectacles lui auraient certainement plus.

Il voulu la rassurer encore et lui posa une main sur sa main.

Vous verrez, tout ce passera bien dans la chambre. N'ayez crainte

Il leva alors son verre

A la votre duchesse, au bonheur et à tout ce qui fait que nous sommes nous.

Et il vida son verre d'un trait.

Evalea a écrit:
"au bonheur et à tout ce qui fait que nous sommes nous. "

- oui à tout celà Monsieur, et au reste dit elle en lui offrant l'un de ses sourires les plus doux tandis qu'il posait sa main sur la sienne.

Elle jeta un oeil par dessus l'épaule de Lub.

- vous avez beau être malade, vous êtes fin connaisseur Vicomte, et en ce qui concerne Dolmance, j'aimerais mieux que nous évitions d'aborder le sujet avec lui, disons que même si ces charmantes jeunes femmes sont tout à fait délicieuses, je crains qu'il ne me demande quelques explications en ce qui concerne notre présence..à tous les deux ici même..celà me génerait de devoir lui expliquer ce petit..écart de sagesse..

La chambre, la chambre..et quelle chambre !! elle était certaine d'apprendre milles et une choses avec lui dans cette pièce. Il semblait si "habitué", d'ailleurs il n'était pas inquiet le moins du monde, tout lui paraissait normal..

- Mais ..Lub, je peux vous appeler Lub ? après tout nous allons être intimes dans quelques minutes..alors ...boule ou tirage..enfin vous savez quoi ? dit elle un air un peu géné. Elle voulait en savoir plus sur ce qui allait se passer, c'était une première fois pour elle, et peut etre pas la dernière..

- dites les tourtereaux..une petite fleur pour la jolie dame

La Duchesse leva là tête sur une jeune femme au teint mate..elle avait dans sa voix quelque chose de chantant.

Avant que le Vicomte ne réponde, elle attrapa une fleur des bras de la saltimbanque et quelques pièces dans son aumonière qu'elle lui donna

- allez files de là, je ne veux plus te voir !!

La jeune femme disparue, sourire aux lèvres, vous pensez 5 écus pour une fleur..c'était du luxe !!

Elle senti un regard se poser sur elle, un homme...dans le coin en face la scrutait au plutot la déshabillait du regard, tandis qu'une catin s'occupait de lui.

Elle prit à son tour la main de Lub

- montons Vicomte je suis prête et j'ai très envie de savoir si ce que vous m'avez promis, valait vraiment le détour..savez vous où est notre chambre ?

Lub a écrit:
Que Dolmance connaisse leur aventure ? Ca, il restait évident que ce n'est pas lui qui irait le lui raconter.

Pensez donc duchesse, si Dolmance venait à le savoir, il est évident que mon épouse le saurait rapidement. Et je n'y tiens guerre. Même si elle se dit porté sur la chose, elle ne sait pas que je lui suis peut être plus qu'elle. Je préfère qu'elle n'en sache rien et qu'elle conserve l'idée qu'elle a de moi.

Il lui rendit son sourire le plus tendrement qu'il put. Pouvait elle l'appeler Lub ? Bonne question. Pourquoi ne pas réunir le conseil des sinistres pour étudier la question. Plaisanterie, bien sur.

Bien sur que vous pouvez m'appeler Lub, je saurais immédiatement que c'est de moi qu'il s'agit. Et en échange, puis je vous appeler Evalea ? Depuis le temps que l'on se connait, après tout, cela est assez bizarre que nous n'aillons pensé à cela plus tôt, n'es pas ? Ce sera boule, Evalea, mais avec possibilité de bien d'autres choses

Une interruption. Une bohémienne sans doute. Tout dans sa voix et son teint l'indiquait. Et sa démarche aussi. Sa tenue. Tout vous dis je.

Lub n'eut pas le temps, pourtant il aurait bien aimé l'offrir à la duchesse. Non, elle fut des plus prompte. Il en resta interdit. Peut être aurait elle pu faire carrière à l'armée.

La musique continuait à l'amener dans un autre endroit, ailleurs. Savez vous qu'il existe des lieux secrets au fond desquels se trouvent des portes qui, quand on les ouvre, nous transportent ailleurs ? Ce lieu et cette musique en faisaient sans doute partie.

Il se leva, la main de la duchesse dans la sienne.

Oui, il est temps. J'espère que vous n'êtes pas trop anxieuse.

Je connais très bien notre chambre pour l'avoir, à de maintes reprises, usité.


Il l'aida à se lever et la guida vers un escalier de bois. Ils marchaient à pas lent, vers cet objectif commun.

Ils s'arrêtèrent un moment pour regarder un couple descendre de l'escalier, main dans la main, un se regardant d'un air entendu et réjouis. Lub se pencha sur la duchesse.

En voilà pour qui ça a l'air de s'être bien passé.

Il se mit à sourire de plus belle. Du coin de l'œil, il aperçu du mouvement. Se concentrant il distingua une femme aux formes avantageuses qui exhibait un décolletait aguicheur à un client a moitié saoul.

Ils reprirent leur marche et tombèrent né à né avec celui qui semblait être le gèrent de l'établissement. Celui si leur demanda s'ils allaient vers l'étage. A la réponse positive il leur fit un sourire

Evalea a écrit:
Elle coupa la queue de la fleur d'un coup de dent et la glissa dans ses cheveux ébènes tandis que Lub, gentiement se rinçait l'oeil..et pourquoi pas les deux ?

- Eva..appelez moi Eva Lub, s'il vous plait.

Elle reglissa sa main dans la sienne, et lui l'invita à se lever. Elle se retrouva devant lui, le regarda les yeux emplis de tendresse et de reconnaissance..oui c'est celà qu'elle éprouvait pour ce grand homme qui durant des jours et des jours l'avait aidé à accomplir, à comprendre la dure tache de Maistre du Palais. Dans ses yeux il pu lire tout ces sentiments. Elle aurait aimé lui dire..juste merci mais ce n'était pas le moment..elle aurait bien le temps encore.

Oui, il est temps. J'espère que vous n'êtes pas trop anxieuse.

Je connais très bien notre chambre pour l'avoir, à de maintes reprises, usité.


Ils s'arretèrent un instant et Eva se demanda si elle ne devait pas rebrousser une fois de plus chemin mais Lub tenait fermement sa main comme si il avait peur qu'elle le laisse..non il avait promis qu'il lui montrerait, elle avait promis qu'elle le ferait aussi..Elle tiendrait sa promesse.

Ils laissèrent passer un couple.

En voilà pour qui ça a l'air de s'être bien passé.

- espérons que ce soit tout aussi bien, sinon mieux pour nous Lub...Anxieuse ? je dirais plutot un mélange d'excitation et d'inquiétude à la fois. Vous m'avez parlé de boule, et j'avoue que je préferais un tirage en bonne et due forme !!

Elle le vit tourner la tête légèrement.

- Vicomte vous n'en avez jamais assez !! allez montez zou ! dit elle en souriant.

Un homme, petit, grassouillet et chauve interpella le Vicomte puis lui sourit d'un air entendu.

La Duchesse passa devant lui, puis après quelques pas, elle se retourna prestement, il était là à regarder son train arrière. Elle allait dire quelque chose lorsque Lub ressera son étreinte et l'entraina vers ce qui devait être la chambre...

En passant dans le couloir, il y eu bien des bruits étranges, des gémissement, des cris, des gloussements et meme..et meme des bruits de fouet.

Elle tira légèrement la main du Vicomte et d'un coup de menton montra une porte où, derrière il y avait d'étranges bruits.

- pour eux aussi ça se passe bien Vicomte !!
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MessageSujet: Re: [RP]Au rendez vous du bout du monde   [RP]Au rendez vous du bout du monde Icon_minitimeSam 4 Avr - 23:21

Lub a écrit:
Ce regard, ce regard qu'elle avait plongé dans ses yeux de braise. Il en avait frissonné et il en frissonnait encore. Il y avait lu ... tout ça. Depuis si longtemps il appréciait cette femme qui, certes adversaire politique, avait toujours su garder l'oreille ouverte, attentive à tous.

Es que cela serait aussi bien que le couple qu'ils avaient croisés ?

Oh, Eva, je n'ai nulle crainte. Vous verrez, cela se passera merveilleusement bien. Pour le tirage, je pense que cela pourrait se négocier. Tout est possible, sans limite d'imagination.

N'en avait il jamais assez ? De toute façon, dans ce lieu, il était dur de faire ou voir autrement. Tout avait été comme préparé pour attirer l'attention, oh pas seulement la sienne, celle d'à peut prêt tout le monde. Même toi, oui, toi là bas, qui te cache derriére les autres.

Ils continuaient leur chemin, montant marche après marche. Son étreinte s'était faite plus pressante et il la conduisait vers le sommet. Vers l'étage. là où se déroulait la chose.

Elle parut amusée par les bruits qu'ils pouvaient percevoir à travers portes et cloisons.

Tout ce passe toujours bien en ces lieux, gardez bien l'adresse, il pourrait vous être plaisant d'y revenir. Peut être aurais je le plaisir de vous y accompagner de nouveau ? Mais quand on y a goutté une fois, on ne peut se passer d'y revenir, d'en redemander. Vous verrez.

Au loin, d'une chambre au bout du couloir, monta une longue plainte. Il regarda la duchesse avec un grand sourire. Puis la conduisit jusqu'à une petite porte.

Nous voici arrivés.

Il tira sur les pan de son mantel. Il devait être présentable.

Êtes vous prêtes Eva ?

Il attendait sa réponse pour frapper quand soudain, deux chambres plus loin, une porte s'ouvrit. Qu'allait il en sortir ? That is the question.


Evalea a écrit:
[rp]Prête ? Hum mon bon Seigneur c'est à vous de me le dire, dit elle en riant à moitié, elle passa la paume de ses mains sur son jupon pour en défroisser le tissu.

il me semble que..

Une porte à gauche s'ouvrit et une femme vint s'abattre à ses pieds, un homme arriva derrière elle, il remettait ses...braies..? en place.

La Duchesse s'échoua contre Lub, incapable de dire quoi que ce soit. L'homme avait un regard noir. Il était visiblement très en colère.

La jeune femme à terre, riait, se moquait de lui en essuyant sa bouche ce qui devait être les traces des coups qu'elle venait de recevoir.

Toute Duchesse qu'elle était, ici elle était bien loin d'avoir la loi mais surtout, face à ces hommes ivres elle se sentait..impuissante. Elle ne se sentait pas à sa place et encore moins en sécurité même si...oui et même si elle savait le Vicomte ici présent près d'elle. Elle était certaine que jamais il ne l'a laisserait dans l'embarras. D'ailleurs ne lui avait elle pas fait confiance lorsqu'il l'avait mené ici ? Certes il lui avait promis un feu d'artifice de nouveautés, d'incroyables choses et curieuse comme pas deux elle avait accepté..cela valait-il la peine ? D'ailleurs avait-il déjà invité son épouse ici même où réservait-il cela aux autres femmes qu'il côtoyait ? Étaient-elle nombreuses à s'être aventurée ici avec lui ?

Elle allait se tourner face à Lub, lorsque, violente et ferme une main attrapa son poignet. C'était l'homme qui venait de sortir de la chambre

viens là toi, tu feras l'affaire !! dit il d'un ton enragé

La Duchesse tenta de se débattre, mais l'homme de trois têtes de plus qu'elle et d'une bonne centaine de kg, n'avait aucun mal à la retenir. Mais où était-elle ? Que Faisait-elle ici ? Qu'allait il se passer ?


Lub a écrit:
L'homme avait l'air furax. La pauvre fille qu'il avait violemment éjecte était allongé par terre, en rires. Lub esquissa un sourire, imaginant ce qu'il avait bien pu se passer. Il n'avait jamais aimé les hommes qui traitaient les femmes comme de la sous défection et aimait énormément quand celles si lui faisaient payer.

Tout allait donc pour le mieux jusqu'à ce que l'homme, qui de sa main gauche tenait ses braies grandes ouvertes, saisi de sa main droite Evalea et la tira violemment dans sa direction.

Mordius, ce n'est pas maintenant, alors qu'ils touchaient au but, qu'on allait la lui enlever.

Élégant comme Céladon, agile comme Scaramouche, Lub écarta son mantel et en tira un poignard. Poignard qui lui avait été offert pour son mariage. Mais ce mariage avait il une quelconque importance à cette heure ?

L'homme senti la froideur d'une lame glisser le long de sa cuisse, sous ses braies ouvertes, et venir se placer contre ses parties les plus intimes.

Vil camus, sot camard, tête plate, si tu ne veux pas que je t'émascule, lâche là sur l'heure

L'homme, sans doute soucieux de conserver ce qui pour lui devait être le plus précieux, pâli d'un coup et lâcha son emprise.

De sa main libre, Lub attira la duchesse contre lui et lança un regard noir et menaçant à son agresseur. Celui si ne demanda pas son reste et s'en fut au pas de course dans les escalier, s'effondrant sous l'effet de ses braies qui le firent trébucher.

Tout en gardant la duchesse contre lui, Lub rangeât son arme et frappa trois coups à la porte. Avant même qu'on eut répondu, il ouvrit celle si.

La pièce était assez petite et, au milieu de celle si, se trouvait une table et des chaises. Sur l'une d'entre elles, se tenait une femme, face à eux. Elle avait les yeux tourné vers la table et tout un tas d'objets qui s'y trouvaient. Cette femme menue portait un bandana qui retenait des cheveux blancs, autrefois d'un noir de jais.

Lub regarda machinalement la paume de sa main gauche et la cicatrice qui s'y trouvait. Quand il était jeune, cette vieille femme, ami de sa mère, elle aussi bohémienne, avait été surprise de ne trouver aucune ligne de chance dans la main de Lub. Celui si s'en était tracé une à sa guise avec la pointe d'un poignard.

Il referma doucement la porte.

Bonjour Hu

--MadameHu a écrit:
[rp]Elle contemplait un jeu de tarots, posé sur la table, quand la porte s'ouvrit et qu'on l'interpelât. Elle leva la tête, plissa le paupières pour mieux voir.

Bonjour Lub. Tu n'as pas changé. Cela fait longtemps maintenant. Je suis heureuse de te revoir.

Lub a écrit:
Lub esquissa un sourire.

As tu toujours tout reçu ?

[quote="Lub"]
--MadameHu a écrit:
[rp]Elle lui fit une petite mou.

Oui, Lub, j'ai toujours tout reçu. Mais l'argent ne fait pas tout, il y a aussi le fait d'être là, ensembles.

Elle leur désigna deux siéges.

Installez vous

Lub a écrit:
[rp]Aucun étonnement, aucune question sur celle qui l'accompagnait. Hu 'avait décidément pas changé.

Lub, tenant toujours Evalea serré contre lui, la conduisit jusqu'aux sièges indiqués par la vieille bohémienne. Il en tira un pour permettre à la duchesse de s'assoir. Quand ceci fut fait, il pris place sur l'autre.

Hu, je te présente une amie, Evalea, duchesse de Genevois

Evalea a écrit:
[rp]La Duchesse finalement n'avait pas eu besoin de s'en faire, comme elle l'avait prévu, Lub n'avait pas mis longtemps à faire lacher prise au grand bonhomme.

Il avait ouvert rapidemment la porte derrière eux et étaient entrés dans la "chambre". La Duchesse jetta un rapide coup d'oeil, du moins autant que pouvait l'en permettre l'obscurité régnante.

Il y avait à terre quelques poussièreux objets dont la Duchesse ne connaissait avant d'être entrée ici meme, aucunement l'existence.

Toujours contre lui, sentant presque son coeur battre, ils s'avancèrent. Lub débita quelques mots, la Duchesse n'en compris que la moitié. La femme très agée, se prénomait Hu. Etrange nom, mais depuis son arrivée, tout était étrange par ici..

Le Vicomte lui demanda si elle avait "tout reçu"..sans doute quelques écus qu'il devait lui verser pour l'aider à survivre. Rien ne l'étonnerait plus venant de cet homme.

Il lui offrit une chaise, elle l'accepta et s'y glissa. Il l'a présenta, elle sourit en regardant le Vicomte puis la vieille femme.

- Lub, ici mon titre n'a pas d'importance, je suis Evalea dame, Lorsque Lub m'a invité en me parlant un peu de vous, j'ai décidé de lui suivre, mais je ne vous cache pas que j'étais étonnée du lieu et de la...fréquentation de cet endroit. Je suis heureuse de faire la rencontre d'une femme à qui il porte autant d'estime.

Elle adressa un sourire franc à la vieille femme.

La bougie vascilla sous les courants d'air qui passaient sous la petite et unique fenêtre.
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Evalea
Duchesse
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MessageSujet: Re: [RP]Au rendez vous du bout du monde   [RP]Au rendez vous du bout du monde Icon_minitimeSam 4 Avr - 23:52

--Madamehu a écrit:
La vieille femme fit un sourire à cette nouvelle connaissance.

Je suis moi aussi ravie de rencontrer une amie de ce petit garnement. Je le connais depuis que je suis née, vous savez. Que vous soyez duchesse ou non, vous serez toujours la bienvenue ici.

L'endroit est sans doute assez "mal fréquenté", mais c'est la meilleure couverture pour être tranquille. Et puis vos nobles ne sont pas forcément plus reluisants.


Elle regarda ensuite longuement et profondément dans une boule de cristal posée devant elle. Au bout d'un moment, dont la durée n'est pas définissable, elle releva la tête et pointa un doigt déformé vers la duchesse.

vous avez surmonté des épreuves, mais tout ne fait que commencer, vous prendrez un autre chemin que celui que vous pensiez conserver. Peut être même que l'homme que vous aimez vous trahira, le seul bonheur que vous aurez, finalement sera de voir vos enfants heureux.

Puis elle tourna son visage vers Lub

Toi, tu vas faire un long voyage aventureux d'ici très peu de temps. Un voyage très lointain, de ceux dont on ne revient pas.

Mais, Lub, prend soin de toi. Regarde dans quel état tu es. Tu sais, ta ligne de chance ne pourra te servir toujours. Prend du repos et oublie tes ennuis. Tu aurais dû rester un aventurier, ne pas te mêler de politique ni te marier. Tu connais les cartes pourtant, et tu sais que la jeune fille à marier n'aime pas l'aventurier.

Mais, si tu le veux bien, une nouvelle vie peut s'ouvrir pour toi.


Lub a écrit:
[rp]Lub se mit à ricaner.

La jeune femme à marier n'aime pas l'aventurier ? C'est très bien, je ne gouterais donc pas à cela. Inutile que j'insiste.

Un long voyage aventureux dis tu ? Je suis pourtant las en ce moment.


Il tourna la tête vers la duchesse et lui fit un grand sourire.

Eva, vous aurez au moins la chance de voir vos enfants heureux vous.

Evalea a écrit:
La Duchesse avait regardé la vieille femme qui pointait son index en sa direction.

Tous se boulversait dans sa tête..se serait-elle encore une fois trompé sur celui qu'elle aimait ? son "chemin", qu'allait il donc advenir d'elle ? ses enfants seraient heureux..alors le reste n'avait que peu d'importance finalement. Comment savait elle qu'elle avait des enfants d'ailleurs ?

Sans intervenir elle écouta ensuite ce que la "Vieille" avait à dire à Lub..rien de très reluisant non plus, mis pouvait on croire à ce genre de choses ? Avait-elle réellement lu quelque chose dans sa boule de cristal ? ou bien était ce juste le hazard qui faisait bien les choses.

Losque Lub sourit, elle voulu lui répondre mais c'est le teint étrangement blafard de son ami qui attira plus son attention. Il devrait vraiment se reposer, d'ailleurs elle s'était promise d'en prendre soin et de s'occuper de lui afin qu'il soit sur pieds dans quelques semaines.

Discrètement elle attrapa sa main juste pour s'assurer qu'il n'avait pas de fièvre et la garda dans la sienne, comme si elle voulait lui insufler quelque chose..

Lub a écrit:
Il sentit la mains de la duchesse venir se mettre dans la sienne. Il y donna une légère pression et tourna la tête vers elle pour lui faire un sourire.

Il sentit comme un flux passer d'une main à l'autre et trembla légèrement. La sensation de se contact si doux lui réchauffait le cœur, dans un moment où il en avait besoin. C'était si agréable.

Un ange passa. Silence. La vieille continuait à regarder ses ustensiles.

Eva, nous pouvons y aller si vous voulez. Nous avons encore des choses à faire vous et moi

Et il lui adressa un clin d'œil.

Lub a écrit:
Dehors le vent fouettait le toit de la maison, il s'était levé lorsqu'il était entré dans la "maison". Il ferait surement frais.

Elle se leva et salua la vieille femme

- Dame, merci pour ces précieuses informations, peut être aurais je le plaisir de vous revoir..prenez soin de vous, qu'Aristote vous garde.

Elle regarda Lub

- Allons y mon ami, oui nous avons bien des choses à faire encore..

Elle le devança et passa la première sans pour autant le lâcher, prenant toute fois garde à ne pas se retrouver nez à nez avec un autre grand énergumène en ouvrant la porte.

Lub a écrit:
Lub se le va à sa suite.

Au revoir Hu. Je te promet de revenir te voir dés que possible.

Il suivit Evalea de prêt, en gardant sa main serrée dans la sienne. Elle ouvrit la porte et ils se retrouvèrent bien vite sul le palier.

A l'étage, l'animation dans les chambres se faisait tout autant audible. Il se dirigérent vers les escaliers qu'ils descendirent doucement. Les marches craquaient sous chacun de leurs pas.

Il y avait toujours foule en bas. Ca buvait, ça braillait, ça s'embrassait. Ils se trouvèrent né à né avec l'importun de tout à l'heure. Instinctivement, Lub mis sa main libre à l'intérieur de son mantel, sur son poignard. Mais rien. L'homme, sans doute encore décontenancé par l'idée de perdre ce qui lui était cher, tourna les talons et alla au bar commender une bière.

Lub le regarda en souriant, imaginant ce que l'autre devait imaginer. Son regard de braise fit le tour de la salle, lentement. Les danseuses allaient finir par avoir des crampes. Certaines actions avaient cessés pour laisser place à d'autres du même accabis.

Ils se dirigérent ensemble vers la porte. Dehors il ventait, un vend à décorner un cocu. Lub releva son col pour se protéger du vent.

Et bien, Eva, le temps n'est pas clément avec nous. Allons vite nous mettre au chaud.

Evalea a écrit:
Ils avaient dévalé l'escalier craquelant pour arriver dans la salle qui était toujours emplie.

La musique avait changé de ton et se faisait plus lente. Certaines femmes s'occupaient de jeunes gens qui eux même étaient très accaparés à vider leurs choppes que le tavernier remplissaient au fur et à mesure.

Ils traversèrent la salle, il fallut moins de temps pour en sortir que pour en entrer. Peut-être était ce l'envie de quitter rapidement les lieux ?

Toujours est-il qu'ils se retrouvèrent dehors sous un vent battant.

- Et bien, Eva, le temps n'est pas clément avec nous. Allons vite nous mettre au chaud.



- bien où vous voulez Vicomte, pour peu que nous nous mettions à l'abri avant que le ciel ne nous tombe sur la tête !!

Ils se mirent à courir, dans une direction encore inconnue..où allait il encore l'emmener ?


Lub a écrit:
Ils partaient en courant vers une place secondaire, dont les arcanes les protégeraient sans doute un peu du vent et de la pluie qui menaçait.

Ils passèrent par quelques ruelles sombres et au passage quelques goutent commencèrent à leur gifler le visage. Mais heureusement, la place était proche.

Ils allaient toucher au but quand soudainement, une quinte de toux arrêta Lub tout net. Celle si avait été aussi soudaine que violente. Cassé en deux, il voyait sur le sol, du sang. Il passa sa main sur sa bouche et la regarda. Elle était maculé de sang.

Il fit trois pas en avant, hésitants, et s'effondra. Tenta de se relever mais s'effondra de nouveau. Il ne sentait subitement plus aucune force dans ses membres. Qu'Aristote soit loué que ce ne soit àpas à ce moment là qu'il ait du défendre la duchesse.

Evalea a écrit:
Ils couraient en évitant les écoulements d'eau. Le vent s'engouffra dans les cheveux de la Duchesse.

Ils riaient malgrè tout, ils allèrent arriver à leur but mais le destin semblait en avoir choisi autrement.

Lub pris d'une quinte de toux stoppa net, la Duchesse le regarda, il était blanc et dans ses mains, du sang..

- Lub par Aristote qu'avez v..
Il s'écroula.

Bras balants elle resta un instant sans réagir, le regardant tomber puis se relever à plusieurs reprises, pour finir à terre Elle s'effondra à ses cotés lui tapotant les joues pour le faire revenir à lui.

- Lub non vous n'avez pas le droit..Lub..

Son coeur se serra, l'homme n'était plus qu'une masse lourde et inerte qu'elle ramena tout contre elle. Elle l'enlaçait comme une mère aurait enlaçé son enfant. Là contre son sein, un léger souffle encore s'agitait mais pour combien de temps ?.

- Courage Lub..ça va aller, vous allez vous en sortir..pour vos filles, pour Neottie..pour vos amis..pour moi, je vous en prie.


Les yeux gonflés elle ne fit pas attention aux badauts qui s'étaient déjà attroupés tout autours d'eux.

Dieu qu'elle avait mal dans son coeur de le voir ainsi.

Lub a écrit:
Tout était obscur autour de lui. Une voix, on lui parlait. Il ouvrit les yeux. La duchesse, elle le serrait dans ses bras. Il tenta de lui faire un sourire. En espérant que cela ne passe pas pour une grimace, dans l'état où il était ...

Eva, je ... oui ... du courage. Je pense que ... je ne vais plus en ... avoir besoin.

Une nouvelle quinte de toux, faible, étouffée cette fois.

On vient me chercher. Je, je ... me souviens avoir ... parlé avec vous de ... d'Epicure. Il disait :

"Habitue toi à penser que la mort n'est rien par rapport à nous; car tout bien - et tour mal - est dans la sensation: or la mort est privation de sensation. Par suite la droite connaissance que la mort n'est rien par rapport à nous, rend joyeuse la condition mortelle de la vie, non en ajoutant un temps infini, mais en ôtant le désir de l'immortalité. Car il n'y a rien de redoutable dans la vie pour qui a vraiment compris qu'il n'y a rien de redoutable dans la non-vie. Sot est donc celui qui dit craindre la mort, non parce qu'il souffrira lorsqu'elle sera là, mais parce qu'il souffre de ce qu'elle doit arriver. Car ce dont la présence ne nous cause aucun trouble, à l'attendre fait souffrir pour rien. Ainsi le plus terrifiant des maux, la mort, n'est rien par rapport à nous, puisque, quand nous sommes, la mort n'est pas là, et, quand la mort est là, nous ne sommes plus. Elle n'est donc en rapport ni avec les vivants ni avec les morts, puisque, pour les uns, elle n'est pas, et que les autres ne sont plus. Mais la foule fuir la mort tantôt comme le plus grand des maux, tantôt comme la cessation des choses de la vie. Le sage, au contraire, ne craint pas de ne pas vivre: car ni vivre ne lui pèse ni il ne considère comme un mal de ne pas vivre. Et comme il ne choisit pas du tout la nourriture la plus abondante mais la plus agréable, de même ce n'est pas le temps le plus long dont il jouit mais le plus agréable."


Il récitait cette merveilleuse lettre à Ménécée de tête, et reprenait un peu de force.

Eva, je me suis fait à l'idée de la mort depuis bien longtemps déjà. A cause de mon passé militaire. Je ne la craint pas, je sais que c'est un passage obligé. Et je sens que l'heure est venue, qu'elle a attrapé sa proie entre ses serres, et ne la lachera plus.


Evalea a écrit:
La mort n'est rien, non elle vous transporte dans un autre monde, loin de la faim, de la maladie, de la souffrance physique ou de l'ame, la mort n'est rien lorsqu'on l'attend. Pourtant la mort fait mal lorsque c'est un enfant, un mari, une épouse, un membre de la famille ou juste un ami qui s'éteind.

Dans la rue les enfants ont cessé de courir, dans la rue les badauts se sont tûs, dans la rue, seule la pluie continue de tomber inlassablement inexorablement. Le sang se mele à présent à l'eau qui ruissèle sur eux.

Le vent s'affole, comme pour mieux ouvrir ses nuages, comme pour mieux acceuillir celui qui veut s'en aller ?

S'en aller, ailleurs, loin de tout et pourtant si proche dans leur coeur.

La Duchesse a mal, deux fois déjà qu'un homme meurt dans ses bras, deux fois que le sang immortalise cette sordide situation..Deux fois qu'elle voit dans le regard de celui qui se meurt, une étrange lueur, une lueur d'espoir ?

L'espoir de mieux vivre et de partir, serein..L'est il ? doit elle l'accompagner dans ce dernier voyage ? Doit elle au contraire se battre pour qu'il reste ici ?

Fragile.

Sur son corsage le sang a coulé. Ses tempes frappent si fort..

Aristote, pourquoi me faire celà, pourquoi à moi ? pourquoi retirer sous mes yeux la vie à un être à qui tu l'avais donné..Aristote protège le, acceuille le..

Elle caresse son front ses cheveux, embrasse ses paupières qui se sont fermées et ses lèvres aussi comme un dernier adieu.

Elle ne pleure pas, elle ne doit pas, il ne le voudrait pas. Demain le vin de Chignin coulera à flots, pour toi Lub Mitara, Vicomte de Thonon, Baron de Chignin, enfant de Savoie.

Son souffle s'amenuise, incertain et dans un dernier sursaut, s'éteind à tout jamais.

- Adieu mon ami, soit libre.
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Evalea
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MessageSujet: Re: [RP]Au rendez vous du bout du monde   [RP]Au rendez vous du bout du monde Icon_minitimeSam 4 Avr - 23:53

Neottie a écrit:
Neottie était dans son bureau, elle travaillait brusquement elle n'aurait su dire pourquoi, elle eut froid. Elle frissonna et des phrases qu'elle avait lu quelque part lui revinrent en mémoire.


**Souvent on agit comme si le temps nous appartenait, comme si la vie nous la dirigions, nous nous croyons plus forts nous sommes présomptueux, arrogants, insouciants, ingrats. Nous profitons de cette vie sans l'apprécier à sa juste valeur, nous la croquons sans reconnaitre sa saveur et nous voulons tout, nous exigeons tout et pourtant nous dédaignons ce que nous avons.
Et un jour la faucheuse arrive en ricanant et nous montre notre petitesse, elle nous montre ce qui est important pour nous en nous enlevant un être cher et là on voit qu'il est trop tard. On voudrait refaire, on voudrait recommencer, dire ce qu'on a pas voulu dire, faire se qu'on a omis de faire, réparer les erreurs, mais il est trop tard.
La faucheuse est passé et a rempli la barque de Charon pour traverser le Styx. Et nous devons nous estimer heureux nous qui restons sur la rive à regarder la barque s'éloigner. L'être cher qui est dans cette barque nul ne sait ce qu'il trouvera de l'autre coté du fleuve.
Nous avons encore d'autres personnes à aimer, à chérir, à choyer. Nous avons d'autres projets où nous pourrons nous investir , nous avons encore le temps de nous parfaire, le temps de corriger nos erreurs, le temps d'en faire d'autres aussi. Mais jamais l'être aimé ne disparaitra. Il suffira d'une odeur, d'un rire, d'un souvenir et il surgira dans notre tête, dans notre coeur. L'amour le garde vivant dans notre coeur.**


Des larmes lui montèrent aux yeux. Pourquoi pensait-elle à cela ?

Lub a écrit:
Mais que diable allait-il faire,
Mais que diable allait-il faire en cette galère ?...
Philosophe, physicien,
Rimeur, bretteur, musicien,
Et voyageur aérien,
Grand risposteur du tac au tac,
Amant aussi - pas pour son bien ! -
Ci-gît Lub Mitara
de Thonon et Chignin
Qui fut tout, et qui ne fut rien.
... Mais je m'en vais, pardon, je ne peux faire attendre
Vous voyez, le rayon de lune vient me prendre !


Dolmance a écrit:
Dolmance dans son bureau du Château de Chambéry serra une lettre dans sa main, il la plaça contre son cœur et leva les yeux au ciel :

-Diable... La Vie est improbable, le Ciel est retors, la Lune variable... Mon amour, ce coup que l'on me porte, vous touchera-t-il ? Ou serais-je plus fort encore que la Fortune et le Hasard ?
Non je ne crois pas en la Bonne Aventure, ni aux étoiles, je crois à la fin, lorsque le corps est fatigué de vivre... Mais je crois à la raison, aux forces que l'on peut mettre pour se débattre...
Je sais que certains avant moi ce seront battus, je sais que certains auront échoués...
On ne juge pas les vies par leur longueur... L'aventurier qui saura gésir avec fierté, sur un sol poussiéreux, les tempes encore noires et du sang sur la poitrine, sera pour moi un mort heureux.

La Mort prend parfois injustement les êtres que l'on aime et je ne crois pas en un monde meilleur... Les morts qui partent sont partis, ceux des vivants qui désirent la mort sont des sots...
Vivons mon amour...

De nos amis les plus chers, nous enterrerons les dépouilles, leur tache sur la Terre est sans doute terminée. Enterrons nos morts avec fierté...

Et vivons, plus heureux, plus vivants encore...La Mort pour nous n'est pas là encore, elle s'en est retournée...


Jezabel a écrit:
[rp]La Vicomtesse de Thonon était alanguie sur le dossier de sa bergère pourpre, dans le petit salon de sa demeure Annecienne. Elle avait délaissé l'ouvrage qu'elle était en train de broder et, les paupières mi-closes, regardait d'un oeil distrait les enfants jouer sur le tapis avec de petits chevaux de bois. Aaricia expliquait à son frère l'anatomie du cheval, et la manière de le brosser, comme 'maman le faisait'.

Sa main gauche pendait dans le vide, alors que la seconde tenait un fin verre de cristal dans lequel rougeoyait un cépage dont elle avait déjà oublié le nom. Les flammes dansaient de part le verre, qu'elle fixa de ses prunelles de jade avant de le porter à ses lèvres pour en déguster une gorgée.

Violette, à ses côtés tentait tant bien que mal d'écrire les lettres de l'alphabet, tandis que Siméon était déjà parti retrouver une de ses conquêtes.

Une relative tranquilité comparée à la tempête qui se déchaînait en elle. La Dame de Thonon avait fait un choix de vie, qui, elle le comprenait, semblerait cruel pour les 'autres'. Elle se préparait aux réactions incendiaires, voire au mépris. La rédemption n'aurait lieu qu'après sa mort. Ses lèvres s'entrouvrirent pour dans un souffle prononcer quelques mots.


Alea Iacta Est.

Le vent soufflait au dehors, une tempête de neige terrible. Les flocons volaient en tout sens, emportés dans la fureur de la bise hivernale. *Neigeait-il à Bourg?* Le feu crépita dans l'âtre, et elle ouvrit un peu plus les yeux afin de le regarder, pour laisser ses paupières lentement retomber quelques secondes plus tard.
Elle était progressivement emportée dans les limbes lorsqu'une bourrasque de vent plus intense que les autres décrocha le volet qui vint violemment cogner les vitraux du salon dans un vacarme assourdissant.

Les enfants poussèrent des cris de frayeur, Violette fit un énorme pâté avec sa plume et la Vicomtesse fut si surprise qu'elle se redressa et brisa le verre en refermant violemment la main.

Le vitrail était cassé, l'air glacial s'engouffrait par la fenêtre béante. Elle se leva et regarda la paume de sa main. Quelques gouttes de sang perlaient des coupures causées par les éclats de verre qui s'étaient logés dans sa chair mais elle n'en avait cure. Elle s'approcha de la fenêtre, et ramassa les morceaux du vitrail sur le sol. Une scène pastorale, des fleurs des champs. Sur le morceau de gauche, un bleuet, sur celui de droite un coquelicot. Elle les approcha l'un de l'autre comme pour les recoller. Son sang coulait lentement et quelques perles rubis virent s'écraser sur la brisure.

Elle tourna le visage. Elle était seule. Violette avait accompagné les enfants dans leur chambre pour les rassurer. Ses yeux se portèrent à nouveau sur le vitrail, et Jézabel laissa libre court à ses larmes, une page de son histoire se tournant à jamais.

Au même instant, à Bourg, les bras du Très-Haut s'ouvraient pour accueillir le Vicomte de Thonon qui rendait son dernier soupir blotti dans les bras de la Duchesse du Genevois.
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