[RP] Bruits de couloirs.... Si je puis dire...

Duchesse Nombre de messages : 170 Date d'inscription : 17/02/2008

Dolmance a écrit:: [rp]Château de Chambéry

On était en plein après midi et maintenant que la Savoie avait une nouvelle Duchesse, tout le monde s'était mis très rapidement au travail...

Tout le monde ? Non... Il restait encore un petit groupe d'irréductibles pantouflards, qui trainait dans les couloirs à n'importe quelle heure du jour et de la nuit...

Nous retrouvons donc le Chambellan qui se promenait seul dans les bas couloirs du Château. Il portait sa soutane de diacre et jetait des coups d'œil méfiants derrière son épaule...

-Oh bonjour Excellence !

D'un geste nerveux, Dolmance faisait un signe de croix, souhaitait la bonne journée et congédiait.
Les couloirs s'emplissaient d'ombres par ici, il y avait de moins en moins de torches et même les rats n'osaient s'aventurer ici, c'était... Les anciennes cuisines du Château Ducal !!!!

On dit qu'il y avait eu là une série de meurtres absolument abominables... Des conseillers accrochés à des lustres, des enfants de chœur sur des piques à brochette, des barons en baba, des ducs en potée, des vicomtes en guirlandes, des seigneurs saignés... Bref une horreur...

Dolmance se plaça tout vêtu de noir qu'il était dans le recoin d'une colonne, se cachant aux yeux de tous...

Et il attendit...[/rp]

Evalea a écrit:

[rp]

Citation :: Dans une heure près des cuisines

Elle avait trouvé ce mot sur son bureau. Ce devait être confidentiel et urgent pour que l'instigateur de cette note ne la paraphe meme pas.

Un peu inquiète tout de meme de ne pas savoir qui se cachait derrière ce rendez vous, elle glissa sa dague dans sa ceinture de soie. Mieux valait être prudente.

On rencontrait parfois n'importe qui dans les couloirs du Chateau, un Lion de la plus belle espèce fier et respectable, des Etalons assoiffés de liberté, des chattes félines et dociles certes mais de nombreux Coqs et Vipères en tout genre..l'endroit pouvait être malfamé.

Ainsi allait la vie au Chateau Ducal...

Elle passa les premièrs gardes qui terminaient leurs gourdasses et ne semblaient plus distinguer le blanc du rouge, ou le rouge du blanc, à vous de choisir.

Elle traversa ensuite une grande salle où il faisait plus froid, et pour cause il s'agissait ici de la crypte où reposaient les souvenirs tant regrettés des savoyards. Une crypte qui,comme à son habitude était déserte...

Elle s'arreta devant la statue représentant Sieur_Phaco, un voile de colère glissa sur son visage. En effet la Duchesse venait de découvrir une honteuse chanson à son encontre, et seul cet homme aurait été capable de l'écrire.

- Tu vois, ta chanson..tout était faux, tu n'as jamais cherché à comprendre, mon monde ne ressemblait pas au tien Phaco, mon monde c'était la vie, la vraie où tu trimes et tu dois payer de ta personne pour avoir ne serait ce qu'un écu pour manger.. pourtant moi je te respectais !!

Elle se fendit d'une révérence moqueuse et murmura

- Bonne nuit à vous Baron , j'espère que là où vous estes vous estes trempé de sueur !

Elle continua son chemin, poussa une lourde porte et arriva enfin dans ce qui était les cuisines ducales.

- brrr maugréa t'elle ohé.. y a t'il quelqu'un ? je suis la Duchesse du Genevois ohé ..

Elle s'avança, main sur sa dague prête à riposter en cas de danger[/rp]

Dolmance a écrit:: [rp]Il la vit entrer doucement dans la pièce. Ses pas résonnaient sur la pierre du sol, les bottines claquaient.
La Duchesse du Genevois marchait prudemment dans l'obscure cuisine, sa robe à chaque pas laissait apparaître sa peau couleur ivoire.

Le borgne la regardait d'un œil vif et perçant, elle le dépassa. La Duchesse appela.
Il vit, grâce à la faible lumière qui venait d'une petite fenêtre, luire le tranchant d'une lame de poignard, il scintillait.

Dolmance eut un sourire malicieux, la Duchesse croyait donc pouvoir le surprendre et lui placer sous la gorge ?

D'un pas rapide de chat, il vint se faufiler derrière Evalea et ses grandes mains enserrèrent les poignets ducaux. Il mit ses bras de telle manière que la Duchesse se trouva enlacée.

Il sentait leurs cœurs qui battaient ensemble. Son souffle à elle se fit bruyant. Le Chambellan approcha sa bouche de l'oreille de la belle Duchesse et doucement, il murmura :

-Et moi le Seigneur de Séez... Avez vous peur ?
[/rp]

Evalea a écrit:: [rp]Les mains se refèrmèrent sur ses poignets, presque douloureux et elle ne pu bouger davantage, impossible de prendre sa dague, elle s'était faite surprendre comme une vulgaire débutante.

Son coeur se mit à battre plus vite qu'à l'habitude, tandis que son souffle s'accélérait.

Qui pouvait bien l'avoir fait venir ici ? était ce un piège ? un noble à qui ses interventions avaient déplu ? ou pire encore...Elle repensa aux Coqs et aux Vipères..non celà aurait été trop facile.

La Duchesse imagina le pire durant ces quelques secondes de silence, jusqu'au moment où ..

-Et moi le Seigneur de Séez... Avez vous peur ?

- oh mon Dieu oui je suis mortifiée Seigneur de Seéz, quelle mouche vous a piqué pour que vous m'invitiez de la sorte à vous rejoindre ici, dans cet endroit froid, glauque et noir..

Elle profita d'un relachement de la prise de Dolmance et se retourna brusquement, posa ses lèvres sur les siennes en murmurant entre elles

- je n'ai peur de personne, pas même du Diable qui un jour viendra me chercher, d'ailleurs mon ame est déjà vendue depuis longtemps. Mais vous ne devriez pas vous promener seul par ici, vous connaissez ma réputation Chambellan..[/rp]

Dolmance a écrit:: [rp]Dolmance vint mordre les lèvres de la Duchesse et son œil gris perça le regard arsenic.
Ils étaient seuls dans cette cuisine où plus personne n'allait et le froid qui s'y développait, tentait de se faufiler dans les plis des soutanes et des robes.
Mais l'on se méfiait, qui pouvait devinait qui se cachait derrière une tapisserie, une colonnade ?

Il n'y avait pas dans le Château que des personnes aussi franchement fréquentable qu'Evalea ou Dolmance. Non il y avait... Des bien-pensants, des pacifistes, des honnêtes gens, des vertueux, des incorruptibles...
Bien rare à cette époque était les conspirateurs, les empoisonneurs... Dieu époque terrible où la vertu tendait à devenir importante.

Mais fort heureusement pour l'instant, la Duchesse du Genevois et le Chambellan se trouvaient pour l'instant en leur seule compagnie.
Le borgne ricana :

-Votre réputation ma chère ?

Il eut un sourire malicieux alors qu'il la pressait contre lui :

-Mais que savez-vous de ma réputation à moi ? Peut être que sous un autre nom, il y a bien plus à craindre de moi que de vous, Votre Grâce.

Il jeta un regard circulaire autour d'eux :

-Ainsi vous n'aimez pas cet endroit ? Pourtant il est sombre, froid, empli de souvenirs... Au fond... Chère Evalea... Cet endroit nous ressemble.

Dolmance observait le visage pâle de la belle et ses mains descendirent le long de son corps, gardant toujours une certaine fermeté dans ses doigts.
A nouveau, leurs lèvres fiévreuses se rencontrèrent... Et avec lenteur, leurs langues vinrent se caresser, doucement, sans précipitation, jusqu'à ce que leurs bras s'enlacèrent mieux encore et que leurs morsures se répondaient, quand les lèvres s'épousaient...[/rp]

Evalea a écrit:: [rp]Il y avait dans cette rencontre improvisée, quelque chose d'excitant, un interdit que tous deux avaient choisi de franchir qui faisait tout le charme du moment.

Et si quelqu'un au ban s'était aperçu de leur absence à tous le deux ?.

Il serait bien temps de revenir en prétextant une porte qui se fermait mal. Après tout, tout était si vieux dans ce Château que cela pouvait être vraisemblable.

Ses lèvres, leurs lèvres, si bien ajustées aux baisers, leurs goûts si savamment mélangés..la Duchesse se laissa submerger par le plaisir que lui procurait cette visite inconvenante des cuisines du château.

Elle espéra secrétement que Phaco puisse voir ce qui se tramait, au moins là, il aurait matière à chanter, là haut vers tous les fantosavoyards. Cette fois, le sceptre froid, c'est lui qui l'avait...

Sa cuisse s'intercala entre celles de son amant tandis que ses mains caressaient sa nuque et ses cheveux.

- vous trouvez?

Elle jeta un oeil autour d'eux, n'y décelant que des tables où se trouvaient, lui semblait-il, quelques vaisselles oubliées. Une cheminée éteinte, d'où ne fumait plus, depuis longtemps, que les vestiges d'un temps lointain, où ripailles et festins faisaient le bonheur de la Cour et du Peuple.

- non je ne suis pas certaine qu'il nous ressemble, l'endroit est bien trop froid pour celà, dit elle en prenant la main de Dolmance et en la posant sur son coeur sentez comme mon coeur crépite sous vos caresses et vos baisers Seigneur de Seéz un sourire malicieux glissa sur ses lèvres

Ses mains avides de peau, caressaient déjà sous sa chemise.

- si quelqu'un entre, savez vous ce que l'on va encore dire ? et bien que la Duchesse du Genevois à le feu aux fondements..remarquez bien qu'ils n'auraient pas tout à fait tord, mais est ce respectable ? Non, je vous le dis..

Puis bousculant légèrement le Chambellan jusqu'à un pilier de pierre, elle se colla à lui

-mais remarquez bien mon cher ami, que le paraître est en Savoie, l'apanage des nobles de cette Cour, pourquoi nous en priverions-nous ?[/rp]

Dolmance a écrit:: [rp]Dans l'estomac du Château des Ducs, dans l'un des recoins les plus froids, le Borgne et l'Infidèle unissaient leurs baisers...
Sous la paume de Dolmance battait voluptueusement le cœur de la Duchesse du Genevois. Sa gorge se soulevait et s'abaissait sous sa main, on pouvait sentir un doux brasier sous ce coffre de chair envieuse et enviée :

-Oui ma chère, on doit faire bonne figure et tout nous est pardonné...

Il se vit coller à une colonne de pierre. Il posa ses yeux emplit de malice dans les grandes émeraudes de son amante.
Une même flamme brillait là, le même désir, la même révolte... La même folie...

Leurs lèvres s'unissaient et leurs dents se répondaient.
Dolmance fit cascader ses mains sur les contours des formes de son amante... Elles descendaient, marquaient les contours, se glissaient sous les dentelles de ses jupons...

Il sourit d'un air malin quand ses doigts effleurèrent les cuisses d'Evalea :

-Et même si cela ne plait pas...

Ses doigts retroussèrent habilement les jupes de la Duchesse et son regard perçant la fixait avec amusement :

-Nous aurons le plaisir de brûler à deux sur le bucher... En attendant...

Il jeta un oeil malicieux autour de lui :

-Nous pourrions brûler dans cette cuisine...[/rp]

Evalea a écrit:: [rp]Elle agrippa la main qui se voulait curieuse, regarda cet homme qui ne doutait de rien.

D’ailleurs l’avait elle une seule fois fait douter de ce désir réciproque qu’ils partageaient ? Non, là, n’était pas l’habitude de la Duchesse, lorsque le loup assoiffé de chair fraiche se montrait délicat, patient et surtout passionné.. elle répondait à ses moindres désirs. Esclave de cette virilité qu’elle avait besoin de ressentir au plus profond d’elle, bien souvent par amour mais aussi parfois, par nécessité.

Non la Duchesse Infidèle, n’avait pas toujours été à l’abris du besoin, bien des fois, elle avait couché sous les ponts, où, au petit matin réveillé, le corps meurtri de douleurs laissées par quelques fougueux nobliauds aux bourses bien remplies..C’est plus tard, bien plus tard, dans cette maison de luxe qu’elle compris qu’elle n’était pas faite pour ça, donner et recevoir du plaisir oui, le faire payer..non.

La main sur celle de son amant, la cuisse légèrement relevée, elle scruta son regard vorace..Le loup avait terriblement faim, mais la biche, n’était pas de cet avis.

- Seigneur, laissez-moi encore, quelques instants, jouir de vous voir ainsi, me dévorant du regard, m’enivrant par vos caresses, me grisant de vos baisers..doux baisers

Ses mains glissèrent dans le cou de l’homme, ses pouces ondulant sur la mâchoire serrée.

- Bruler dites vous, dans cette cuisine ? mais mon aimé, ce n’est point un feu de cheminée que je veux, mais un feu de foret sans pareil..Seigneur montrez-vous digne de ce que l’Infidèle vous offre en secret.

Elle déposa un chaste baiser sur ses lèvres et resta ainsi à l’admirer…[/rp]

Dolmance a écrit:: [rp]Et le corps de Dolmance s'emplit de douceur...
Il posa sa paume sur la joue de la Duchesse et caressa du regard son visage pur comme la neige.
Ses doigts passèrent avec douceur dans ses cheveux noirs :

-Je n'en pouvais plus de ne pas pouvoir vous embrasser, tout le monde là haut est si.... regardant ?

Il avait les yeux qui brillait, un sourire tendre glissait sur ses lèvres.
Sa main vint doucement effleurer sa nuque et ses lèvres à nouveau se posèrent sur celle d'Evalea.

Une vague de douceur s'insinua dans tout son corps, comme s'il buvait à long trait comme une boisson chaude et sucrée.
La chaleur enivra ses sens, il décolla de terre et son esprit fut envahit de nuées.

Il ferma les yeux, laissant ce seul doux baiser, abattre toutes les défenses de sa raison.

Sans ouvrir les yeux, il murmura :

-Je pourrai mourir pour vous Evalea...[/rp]

Duchesse Nombre de messages : 170 Date d'inscription : 17/02/2008

Evalea a écrit:: [rp]- Mourir dites-vous ? non point Monsieur, votre heure n’est pas venue, vous avez encore tant et tant de choses à faire pour la Savoie et pour moi.

Se mettant sur la pointe des pieds elle attrape sa lèvre inférieure, puis l’embrasse voracement avant de le regarder à nouveau.

Son regard a changé, pétillant, presque impudent mais tellement glorifiant. Leurs mains se sont jointes, et tout doucement elle l’attire, le guide vers ce renfoncement qu’elle a découvert derrière eux..

Ce moment, cet instant ne sera qu’à eux.

A présent elle le pousse dans cet espace où rien ne se voit mais juste s’entend.

Des baisers, des caresses, des mots doux échangés juste par les gestes.

Les corps se tendent, les tissus se froissent. Douce volupté, moment d’infinie tendresse.

Les bouches avides de chair, les langues friandes de gouts, n’aspirent plus qu’à se repaitre de tout cet amour fou..

Fous ils le sont, et jusqu’à la fin de leur vie ils le resteront. Car le fou s’amuse et se moque de tout, et comme il est « fou » on lui pardonnera tout..

Tout..à présent tout est relevé, la traine et le jupon, les braies baissées.

Une table se presse sous ses fesses, bien vite elle servira d’assise à l’Infidèle Duchesse, et tandis que les mains gourmandes attrapent ses cuisses, le « sceptre chambellanesque » l’honore déjà avec délice…

Myriade de sensations, où les corps à l’unisson, dans une même communion s’adorent avec passion.

Elan du coeur, ardeur du corps, tourbillon des sens, le rêve se mêle à la réalité, et la réalité se souffle sous le rêve. Ils s'aiment..

Maintes fois caressés, les corps s’apprivoisent pour mieux s’essouffler, amants éternels qui dans un même grognement insolent, s'embrasent, incandescents, ne faisant plus qu'un, juste pour être mieux à deux.

Front contre front, bouche contre bouche, les mains enserrant le corps de l'autre encore plus fortement, la Duchesse Infidèle et le Chambellan fou s'envolent vers les nues en se murmurant l'amour et se disant "tu".[/rp]

Chandin a écrit:: [rp]
"Avance !

Le Prévôt donna un puissant coup dans le dos du prisonnier qui s'effondra dans les escaliers. D'un bras certain, il le saisit par les cheveux et le remit droit pour qu'il continue sa marche. Tous les deux étaient dans un passage secret qui partait des geôles du château ducal et qui arrivait dans de vieilles cuisines désaffectées. Une bougie à la main, Chandin emmenait un récent révolté à la question... La question... La torture pour être moins vulgaire... Ceux qui passaient à ce genre de choses n'en ressortaient jamais intact... Qui plus est quand c'était le prévôt actuel l'instigateur, chef des sévices corporelles dans son passé, il avait une entière expérience quant à tous les moyens d'organiser la question... Le prisonner devait avouer au nom de qui il s'était révolté contre le pouvoir mis en place...

Arrivés au bout du passage, Chandin cogna l'homme contre le mur et poussa le mur en face d'eux. De l'autre côté un tableau représentant un ancien duc de Savoie se mit à gronder et glissa sur le côté. Tous les deux avançèrent. Mais lorsque un courant d'air froid vint à eux, la bougie que tenait le prévôt s'éteignit, les plongeant dans les ténébres...

"Fichtre et crotte de bouquetin barbu...

La lune éclairait assez pour qu'on puisse voir où l'on mettait les pieds. A un bout de la cuisine vide, le prévôt assit le rebelle sur une chaise, attachant mains et pieds de ce dernier. En premier lieu une giffle partit dans le visage du pauvre homme qui gémit. On entendit alors le lourd tableau du passage secret se refermé sur lui même... Quel mystère... quel suspense... Le Prévôt tendit l'oreille et revint par la suite derrière son torturé, lui chuchotant quelques menaces et questions auxquels l'autre ne répondait pas...

[/rp]

Dolmance a écrit:: [rp]Enveloppés de douceur et tendresse, les amants engourdirent leurs sens par des baisers. La liqueur qu'il buvait à ses lèvres, enivrait son esprit et embrumait tout son corps.
La peau d'Evalea et de Dolmance bouillonnait, les parfums qu'ils portaient, leurs montaient à la tête.

Être deux... Corps contre corps... Bouche contre bouche... Et cœur contre cœur... Il enfouit son visage dans son corsage, de ses yeux gris, il put voir l'éclat de l'émeraude que la Duchesse portait autour du cou.

Ils se souriaient, leurs corps moururent l'un contre l'autre, une douce rosée coula dans le cou des ardents amants.

Le Borgne caressa de sa longue main la nuque blanche d'Evalea, il allait murmurer quelques paroles, lorsque soudain, un homme entra avec fracas, il en poussait violemment un second.

Dolmance craignant ainsi de voir sa liaison avec la Duchesse si bêtement découverte, il rabaissa rapidement sa soutane et tira son épée.

Il posa un baiser sur les lèvres de sa belle amante et après avoir caressé une nouvelle son visage, il approcha des deux hommes.
Le Borgne malgré l'obscurité, bien qu'il ne reconnut aucune des deux personnes qu'il avait devant lui, il comprit sans mal que l'un des deux hommes avait ligoté l'autre à une chaise.
Froid comme la Lune, il bouscula la chaise et la renversa. La lame de sa rapière vint menacer la gorge du bourreau. L'oeil gris du Chambellan se dilatait au possible pour tenter de distinguer le visage de l'homme.
Sans doute n'avait-il rien vu, mais tout devait être fait sans tâche...

Semper altior...[/rp]

Evalea a écrit:: [rp]"raahhhhfffffffffffchhhhhhhhhhhhh" fit la porte qui s'ouvrait

Chambellan rhabillé, Duchesse emmelée dans les drapés..bon sang qui pouvait bien être là ? quel était le petit empecheur de tourner en rond qui s'était aventuré dans les cuisines ducales.

Elle s'était relevée, tandis que déjà Dolmance s'aventurait vers le visiteur des lieux.

Elle avait juste eu le temps de prononcés pour son aimé ces trois mots en murmurant

- attention à vous..

La rapière avait glissé hors de son étui et la Duchesse inquiète s'était cachée dans un des recoins, se mettant ainsi à l'abri des regards indiscrets des coups qui allaient voler...[/rp]

Chandin a écrit:: [rp]
"Argh !

La chaise vola blessant Chandin à la cuisse. Le prisonnier tomba au sol. Le prévôt se retrouva une lame sous la gorge. Que s'était-il donc passé ? Avait-on remarqué ses "petites escapades nocturnes pédagogiques" ? Si oui, on risquait de lui faire passer à lui même de mauvais moments... Il fallait agir...

D'un geste brusque, son avant bras gauche vint asséner un coup contre la lame. L'épée disparut de son cou l'égratignant au passage. Chandin tira à son tour sa rapière. Les deux combattants avaient un avantage et un défaut commun : l'obscurité. Tous les deux ne se voyaient pas. Le prévôt donna quelques coups en avant avant de se tirer de côté. Il vit à son tour l'épée de son adversaire et quelques jolies attaques et parades s'en suivirent. Habitués à la nuit, les duellistes s'entrevoyaient mieux. Chandin se dirigea vers le prisonnier toujours à terre. Il le fit se rélever et le lança à la charge. Cette diversion lui permit de mieux se cacher. Il marcha alors sur quelque chose : un plateau d'argent. Il se baissa, se demandant où était l'autre. Lorsqu'il prit l'objet, il le lança dans sa direction. L'avait-il touché ?

[/rp]

Dolmance a écrit:: [rp]Dolmance reçut la chaise et le prisonnier... ne pas confondre avec la chèvre et le prisonnier ! Non ça c'est une autre histoire où... enfin je m'emmêle... Il reçut donc la chaise en plein estomac... il en fut donc estomaqué !

Il envoya violemment mourir la chaise contre un mur de pierre... et voilà un meuble qui ne nous embêtera plus... vous savez quand on se lève le soir pour aller picorer un peu de cochonnaille, et qu'on se cogne le gros orteil sur cet $*¤+'!£$?§* de meuble !!!!....

Et quand il se redressa ce fut pour entendre siffler un grand plateau à quelques centimètres de sa joue, il en fut tout décoiffé ! Il entendit un choc métallique, le plat avait rebondit.

D'un bond il s'élança sur l'homme.

Il se fendit d'un estoc, il para en seconde et fit une volte pour attaquer en face.
Parades, blocages, estocs et chefs... Tout se faisait. Les rapières se fracassaient l'une contre l'autre. Soutane et cape virevoltaient.

L'œil gris de Dolmance fixait les ténèbres et la silhouette qu'il attaquait sans cesse. Il ne cillait pas...

Une passe fut faite et ils se retrouvèrent coller l'un à l'autre, le Borgne put décocher un rude coup de poing, mais la lame vint taillader sa joue, une goutte de sang perla sur sa peau.

Il s'inquiétait pour sa Duchesse qui se trouvait derrière lui. Dans l'érèbe de cette salle abandonnée, on craignait beaucoup de choses...[/rp]

Duchesse Nombre de messages : 170 Date d'inscription : 17/02/2008

Evalea a écrit:: [rp]La Duchesse toujours cachée, n'osait bouger, même son souffle s'était amoindri, même ses cils ne ...cillaient plus.

Si leur liaison était reconnue, elle savait que les mots qu'ils recevraient, comme une gifle, feraient encore bien plus de mal, que les silences qui pesaient lorsqu'ils entraient ensemble dans une pièce.

Elle cru discerner le bruit de quelque chose qui vola en éclats contre le mur, tandis qu'un autre objet venait de tomber non loin d'elle, un plateau, une lampe à huille..Elle se moquait bien de savoir ce que c'était, pourvu qu'elle ne le prenne pas sur la tête.

Pétrifiée, les mains cachant son visage, la Duchesse se demandait quand tout celà allait s'arreter..

Quelle idée elle avait eu de le suivre à cet étrange rendez-vous. Il n'y avait vraiment que lui pour lui faire pareille surprise.

Petit à petit, repensant aux premiers instants de cette incroyable rencontre elle se détendit..[/rp]

Chandin a écrit:: [rp]
Après de longs échanges, après de dures parades, après de rudes attaques, après d'impeccables assauts, les deux combattants étaient toujours là. Le prévôt, commençant à être fatigué, balançait dans toutes les directions tout ce qu'il trouvait. Ainsi, des plateaux, des ustensiles, des marmites volèrent à travers la pièce. Au moindre bruit dans un coin, Chandin lançait.

Lorsqu'il vit l'adversaire sur lui, il se protégea et mit son épée en avant. Le seigneur se cogna un meuble et vint heurter un mur. Les rayons de la Lune permettaient de prévoir quelque coup mais quand l'ennemi frappa, Chandin parat la rapière qui vint le blesser au mollet. Ignorant la douleur lors d'un combat, le prévôt continua à se défendre.

Lorsqu'enfin l'autre le plaqua contre la fenêtre. Il crut reconnaître... Non impossible... Ce bandeau... Mais ?

[/rp]

Dolmance a écrit:: [rp]Marmites et cuillères furent parées du revers de l'épée, perdu près des visages, résonnèrent contre les colonnades.
Dolmance avançait toujours vers son adversaire, vint un moment, où du tranchant de sa lame, l'homme trancha la chemise du Chambellan et son ventre saigna affreusement.

La douleur provoqua en lui, un excès de rage et d'un estoc qu'il fit, sa lame vint blesser le mollet de son ennemi.
Un instant ce dernier sembla hésiter et ce fut alors que Dolmance décocha un violent coup de pied dans le ventre du Prévôt.

Un rayon de lune éclaira un visage qu'il connaissait bien :

-Chandin ?!

La fenêtre se fracassa dans un bruit effroyable et voyant son parrain tomber, Dolmance se jeta chef en avant à travers les carreaux pour saisir les poignets de Chandin... ou les chevilles... ce qu'il trouverait...[/rp]

Evalea a écrit:: [rp]Ici et là, tout venait se fracasser contre les murs, contre le sol, à un moment même elle eut tout juste le temps de se recroqueviller un peu plus, une marmitte s'écrasa à quelques centimètres d'elle.

Le souffle court, elle n'avait qu'une hate, quitter ses lieux rapidemment. Tout s'arreta subitement et un bruit de déchirement vint rompre le silence.

- Mon Dieu !! ne put elle retenir..Dolmance !

Etait-il blessé ? que pouvait elle faire ?

Elle tatonna de sa main l'endroit où elle était. A part de la poussière il n'y avait rien de bien interessant. Le tisonnier ne devait pas être loin. Elle se dégagea pour aller à sa recherche lorsque

- SSSCRRRaaachhhhtttt !!!

Un bruit sourd se fit entendre. Elle se releva d'un bond, quelque chose venait de fracasser une fenêtre.

Elle s'avança, rien en main, aucune arme trouvée..à petits pas elle s'approcha vers les bruits et gémissements..

Quel était cet homme qu'elle voyait de dos ? Dolmance où l'autre ? lui sauter dessus ? l'assommer avec une marmitte ?

Bon sang elle bouillonnait de ne savoir que faire à cet instant !![/rp]

Dolmance a écrit:: [rp]Et le borgne emporté par le poids de son parrain bascula vers l'avant. Il avait réussi à saisir les deux poignets de Chandin, qui se balançait dans le vide.

Dolmance grogna non à cause de l'humeur mais pour l'effort :

-Hum... Foutredieu mon oncle ! Que fais-tu à cette heure-ci dans les cuisines désaffectées !

Ayant basculé, il aurait dû tomber par la fenêtre et vive les douves avec Chandin... encore une fois... Oui car ce qui se savait peu, c'est que filleul et parrain avait croisé le fer ce jour là aussi et qu'ils tombèrent ensemble du donjon, au fond des douves... Par bonheur, le Malin avait cru bon de garder sur Terre ces deux anges maudits.

Il aurait dû tomber disais-je... Ses pieds c'étaient-ils accroché au rebord ? Un pic de verre s'était-il planté dans sa cape ? Les deux ?
Il n'en savait rien et il avait autre chose à penser :

-Hum hum... A l'aide !!!!!!![/rp]

Chandin a écrit:: [rp]
Sensation horrible, frissonement, défenestration, saut... le grand saut. Chandin fut projeté d'un coup de pied hors de la pièce. Mais avant sa chute il reconnut son filleul : Dolmance. Comment était-ce possible ? Ainsi le prévôt allait refaire le plongeon dans les douves et peut être ne pas s'en sortir à cause de lui...

Tel un fou inconscient, Chandin s'apprêtait à braver les airs lorsque quelque chose exerça une pression sur lui. Dolmance l'avait attrapé par les poignets et le tenait fermement, du moins pour l'instant. Le beau tricorne du seigneur s'envola malgré les vaines tentatives de l'homme pour le récupérer. Sa rapière avait, elle, fait le grand saut. Chandin essayait de s'aggriper à quelques malheureux rebords pour ne pas tomber.

Bientôt Dolmance commença à glisser.

"Sacré Nom d'un Bouquetin sans queue ! Tu me demandes à moi ce que je faisais là dedans ! Sauvons nous de là on se le racontera ! Tu dois aussi avoir des choses à m'avouer !

Un pierre sur laquelle Chandin avait réussit à moyennement se stabiliser cassa et bientôt lê prévôt se retrouva les pieds dans le vide. C'est alors qu'il n'y eut plus de briques mais on aurait dit une autre fenêtre. Une chance de s'en sortir en cognant contre ?

"Dolmance ! Il y a une autre fenêtre ici, avec de l'élan je peux réussir à rentrer et si j'y arrive je pourrais remonter et venir t'aider à ton tour !

La tâche risquait d'être difficile, mais y avait-il une autre solution ? Y avait-il quelqu'un d'autre dans cette salle susceptible de les aider ? Que faire ? A eux ! A eux !

[/rp]

Evalea a écrit:: [rp]-Chandin ?!

- Dolmance ?

Son sang ne fit qu'un tour, c'était Dolmance qui était passé par la fenêtre. Elle s'approcha un peu plus puis tentant de voir comme elle le pouvait et tatant de main trouva le rebord de la fenêtre. Le ciel laissait passer quelques rayons de lune et elle pu distinguer une masse "mouvante" retenue par un tissu pris entre deux pierres.

Elle fronça les yeux comme pour mieux voir et cru distinguer une couleur de vêtement lui rappelant, la Soutane de Dolmance ! impossible ce n'était pas lui ! pourtant ils n'étaient que deux à se battre et il semblait difficile de croire que l'autre portait également ce genre de vêtement.

- Dolmance !! m'entendez vous ?[/rp]